Prometsmoi aussi ma douce Léonie, lorsque le temps aura lissé ta douleur, de ne pas renoncer à être heureuse, de continuer à sourire à la vie, ma mort sera ainsi moins cruelle. Je vous souhaite à toutes les deux, mes petites femmes, tout le bonheur que vous méritez et que je ne pourrai pas vous donner. Je vous embrasse, le cœur au bord des larmes.
Lalettre d'un poilu à été restituée au terme d'une enquête sans précédent associant policiers et généalogistes. Le fac-similé de
Deslettres qui passent la censure et dans lesquelles des Poilus racontent crûment leur guerre sont nombreuses. À titre d’exemples, les lettres de deux Rennais. Joseph Alesté , sous-lieutenant au 41e R.I., a envoyé, de l’Artois, de février à juin 1915, en moins de quatre mois, 1 télégramme, 13 cartes et 26 lettres à son épouse, soit en moyenne un courrier
constituédes lettres envoyées par ce soldat à sa famille. Ces lettres sont d'une importance capitale pour nous, qui n'avons pas connu cette guerre et cette époque. Nous tenons à remercier Manon Fabre, ancienne élève du collège Nicolas Conté de Régny, qui nous a permis de découvrir cet échange épistolaire, mais également Mme Démolière qui a eu la
ISBN: -4. Prix : 19,99 €. Achetez Paroles de poilus : lettres et carnets du front 1914-1918 moins cher. Fiche du livre.
Parcequ’il en reste l’essentiel : un magnifique et poignant message d’un père à son fils A vrai dire, cette lettre est universelle. Elle aurait pu être écrite n’importe où, par n’importe qui, à n’importe quelle époque, le message qu’elle délivre reste valable pour tout le monde : un vieux père en fin de vie a besoin de son grand fils, comme un jeune enfant a
. Quatre ans d'horreur, de visions macabres et de sang qui coule. Mais aussi des heures à attendre dans les tranchées, des moments d'ennuis, de doutes, puis de réconfort au moment de lire les mots de sa bien-aimée, son frère ou sa marraine. Certains soldats de la Première Guerre mondiale se sont même montrés poètes dans la douleur, au moment de partager leurs pensées avec leurs proches. Leurs essais, ceux qui n'étaient pas censurés, se sont souvent retrouvés dans la presse de l'époque, comme une chronique de la Grande Guerre, vue de l' la veille de la célébration du centenaire de l'armistice, RetroNews, le site de presse de la Bibliothèque nationale de France BNF, nous ouvre ses archives afin de picorer dans ces écrits d'où jaillissaient parfois l'espoir, l'amour et l'humour ! Lorsque tu reviendras, je te gâterai de caresses… » C'est vêtu comme un ours […] ça attend sa marmite […] C'est informe, innommable et souvent plein de poux. C'est un poilu, madame… et c'est votre époux ! » Ce 18 août 1916, le journal Le Radical publie en brève ces quelques lignes d'un homme à qui le front n'a visiblement pas enlevé sa comme celui-là , un certain Paquito, dont la lettre à sa douce - en colère - est publiée dans Le XIXe siècle Chère petite femme, ta dernière lettre m'apprend que la Censure a mis le nez dans ta correspondance et je crois deviner, à te lire, combien tu es ennuyée de cet accident et péniblement surprise de voir ainsi violer notre intimité et nos tendres secrets… Hélas, Mienne chérie, […] c'est la guerre ! Il n'y a plus à s'étonner de rien », écrit d'abord le soldat, qui poursuit en imaginant, avec humour, que le censeur est peut-être un ecclésiastique choqué de leurs manifestations de tendresse… Et d'en conclure sa lettre en pied de nez à son potentiel lecteur intrus Cher trésor adoré, écris-moi toujours de bien amoureuses missives qui me sont ici le meilleur souvenir des heures de bonheur que nous avons vécues. Je te répondrai toujours. Et la peste soit sur le censeur ! Reçois, à sa barbe, les plus doux baisers de ton mari qui t'adore. »Avec une telle relecture, les coquineries doivent être discrètes, et imagées. Lorsque tu reviendras de tes froides tranchées, de tes boyaux sanglants, ô mon pauvre adoré, pour te faire oublier tes rudes chevauchées, tes douleurs, ton cafard, ce calvaire abhorré, que je te gâterai de suaves caresses, que je te donnerai tous mes soins les plus doux, revivant en un jour nos premières ivresses en te couvrant, chéri, des baisers les plus fous ! » Bien qu'intitulé Lettre d'une femme à son mari », ces quelques phrases publiées dans Le Ver Luisant en janvier 1918 ne sont que l'expression du fantasme d'un soldat poète, le sergent André Soriac, reconnu à l'époque par ses pairs pour la musique de ses les écrits enthousiastes des soldats sont détournés pour faire la propagande d'une guerre qui dure… Comme ce 23 février 1916 dans Le Matin, dans une compilation de morceaux choisis intitulée La confiance de nos soldats ». Du fond des tranchées, nous jugeons… » Note bien que si, pour avoir la victoire, il fallait encore se lancer dans la fournaise, nous sommes toujours prêts à y entrer ! » aurait ainsi écrit l'un d'eux. Et l'article de conclure Chacun, suivant son tempérament, exprime sa foi imperturbable en l'avenir de la patrie. »Quelques réflexions politiques filtrent toutefois. Comme ce 7 décembre 2015 dans le journal Le Siècle Du fond des tranchées, nous jugeons les événements de notre politique extérieure en nous éloignant, chaque jour davantage, du point de vue qui semble prédominer dans les milieux gouvernementaux. […] La plus abominable violence est déchaînée contre nous […] En dépit des conventions internationales qu'elle avait signées, l'Allemagne emploie contre nos soldats des gaz asphyxiants, elle maltraite les prisonniers de guerre, leur donne une nourriture insuffisante, les contraint à des travaux de défense contre nous-mêmes […] et pourtant dans les sphères dirigeantes de Paris, on affecte des scrupules pour user de représailles ou tirer parti de toutes les armes qui peuvent concourir à notre défense », accuse un homme qui signe L'Ancien ».Et certains de partager leur réjouissance de la fin de la guerre, comme ce soldat en permission qui écrit à un camarade resté au front Je regrette presque d'avoir eu ma permission au moment de la victoire. J'aurais voulu être avec vous, pour entendre chuinter le dernier obus et claquer la dernière balle de mitrailleuse. […] Nous aurions trinqué ensemble. […] Comme j'ai pensé à vous en lisant les journaux… […] Vraiment oui, vous avez dû être heureux. L'ennemi capitule. Nous avons la victoire complète. Et vous y entrerez, en Allemagne, Parbleu ! »
Objectifs 1/ Je lis des lettres de Poilus 2/ J’apprends à percevoir l’ironie dans un texte Qu’est-ce qu’un “poilu” ?Le terme “poilu” désigne tous les soldats français qui ont combattu lors de la Première Guerre Mondiale de 14-18. Les conditions de combat atroces des poilus, notamment dans les tranchées, face aux soldats allemands, ont marqué les esprits. Qu’est-ce que l’ironie ? L’ironie est une figure de style par laquelle on dit le contraire de ce que l’on pense réellement, afin de se moquer. Extrait d’une lettre de Pierre Rullier 26 juillet 1915 J’ai vu de beaux spectacles ! D’abord les tranchées de Boches1 défoncées par notre artillerie malgré le ciment et les centaines de sacs de terre empilés les uns au-dessus des autres ; ça c’est intéressant. Mais ce qui l’est moins, ce sont les cadavres à moitié enterrés montrant, qui un pied, qui une tête ; d’autres, enterrés, sont découverts en creusant les boyaux. Que c’est intéressant la guerre ! On peut être fier de la civilisation ! »1. Surnom donné aux Allemands durant la Première Guerre Mondiale Quelques pistes de lecture … En quoi cet extrait d’une lettre de poilu est-il ironique ? Citez des phrases ironiques. Extrait d’une lettre censurée du soldat Albert Cazes 1917 C’est à rendre imbécile, c’est laid, c’est odieux, nous nous terrons comme des bêtes traquées, et les jours succèdent aux jours, tristement, dans la crasse, les poux et la puanteur. Je vous assure que quelques mois de ce dur métier sont plus que suffisants pour abrutir un homme. » Quelques pistes de lecture … Diriez-vous qu’Albert Cazes critique la guerre de manière violente ? Êtes-vous d’accord avec lui ? Lettre de Pierre à sa femme Edith 22 septembre 1916 Ma chère Édith,La vie ici est très dure. Dans les tranchées, l’odeur de la mort règne. Les rats nous envahissent, les parasites nous rongent la peau ; nous vivons dans la boue, elle nous envahit, nous ralentit et arrache nos grolles. Le froid se rajoute à ces supplices. Ce vent glacial qui nous gèle les os, il nous poursuit chaque jour. La nuit, il nous est impossible de dormir. Être prêt, à chaque instant, prêt à attaquer, prêt à tuer. Tuer, ceci est le maître-mot de notre histoire. Ils nous répètent qu’il faut tuer pour survivre, je dirais plutôt vivre pour tuer. C’est comme cela que je vis chaque minute de cet enfer. Sans hygiène. Sans repos. Sans joie. Sans n’est rien comparé au trou morbide où ils nous envoient. Sur le champ de bataille, on ne trouve que des cadavres, des pauvres soldats pourrissant sur la terre imprégnée de sang. Les obus, les mines, détruisent tout sur leur passage. Arbres, maisons, et le peu de végétation qu’il reste. Tout est en ruine. L’odeur des charniers, le bruit des canons, les cris des soldats… L’atmosphère qui règne sur ce champ de carnage terroriserait un gosse pour toute sa vie. Elle nous terrorise je suis monté au front. Ils m’ont touché à la jambe. Je t’écris cette lettre alors que je devrais être aux côtés des autres, à me battre pour ma patrie. Notre patrie, elle ne nous aide pas vraiment. Ils nous envoient massacrer des hommes, alors qu’eux, ils restent assis dans leurs bureaux ; mais en réalité, je suis sûr qu’ils sont morts de ! Ce que j’aimerais recevoir une lettre. Cette lettre, celle qu’on attend tous, pouvoir revenir en permission. Ce que j’aimerais te revoir, ma chère épouse ! Retrouver un peu de confort, passer du temps avec notre petit garçon… Est-ce que tout le monde va bien ? Ne pensez pas à toutes ces horreurs. Je ne veux pas que vous subissiez cela par ma faute. Prends bien soin de toi, de notre fils, et de mes parents. Et, même si je ne reviens pas, je veillerai toujours sur toi. Je pense à vous tous les jours, et la seule force qui me permet encore de survivre, c’est de savoir que j’ai une famille qui m’attend, à la être à vos côtés très prochainement, à bientôt ma belle Édith, je t’ Quelques pistes de lecture … 1 – Lisez le premier paragraphe. Quel genre de vie Pierre mène t-il dans les tranchées ? 2 – Lisez les deuxième et troisième paragraphes. A votre avis, quelle est l’opinion de Pierre sur la guerre ? Regardez cette vidéo du Youtubeur Mamytwink et répondez aux questions ci-dessous 1 – À quelle occasion les Français et les Allemands ont-il fait une trêve ? Pourquoi ? 2 – La guerre a t-elle continué après cette trêve de Noël ? A t-elle fait beaucoup de morts ? Travail d’écriture Consignes A votre tour de rédiger une lettre de poilu pour témoigner de la guerre. Cette lettre pourra être adressée à un membre de votre famille, à un ami, etc. Pour cela, vous devez vous inspirer des lettres vues ci-dessus. Vous pouvez au choix Écrire cette lettre sur du papier jauni pour faire ancienEcrire cette lettre directement dans le formulaire de réponse Lettre écrite par FloraÀ mon amour Je t’écris cette lettre sûrement la dernièreIci c’est dur de ne pas perdre le quand je pense à toi je me dis que ça vaut la peine de se battre pour vivre. Voilà pourquoi je me bats je me bats pour toi. Pour ton visage …Pourrais-je encore voir ton visage, ton sourire, tes yeux ?Pourrais-je encore te toucher ou passer la nuit sous tes draps ?C’est si difficile ! Je vois mes camarades mourir sous mes yeux .Une bombe a explosé et j’ai vu un morceau de main atterrir à mes pieds. C’est horrible ! cette guerre finira t-elle ? Je n’en peux est-ce que je me bats ? Je ne sais plus. Je ne sais pas. Cela fait si longtemps que je me à l’heure, j’ai vu une balle passer à côté de mon oreille. J’ai bien cru que je ne pourrai pas t’écrire ces mots doux avant de voir la mort, brusque et sauvage, me prendre un de ces ne t’inquiète pas je survivrais pour t’écrire encore une lettre. Celle-ci j’ai pu te l’écrire car je suis de garde de nuit .Je ne sais pas si je vivrai assez pour pouvoir te revoir, mais même si je meurs sache que mon amour indélébile pour toi restera à jamais gravé dans mon coeur. Si je survis à cette guerre, je ne serais plus jamais le même une partie de moi restera en guerre à que cette lettre te parviendra .Ton amour. Lettre écrite par tyron Bonjour Anne, Je t’écris cette lettre qui sera la dernière, du moins, je pense… Ici, ça ne va vraiment pas. Actuellement, il ne nous reste que quelques soldats, et 2000 soldats adverses sont contre nous. Il faudrait vraiment un miracle pour que nous sortions vivants du champ de bataille. Je prends le temps d’écrire cette lettre, car j’ai besoin de savoir comment les enfants et toi, vous vous portez. Dis-leur que je pense à eux tous les jours. Ici, nous sommes en crise. Nous n’avons presque plus de nourriture, d’eau.. etc. Les Allemands ont décidé, hier, de mettre 5 000 soldats contre nous et nous allons être renforcés avec 3 000 hommes pour les affronter. Malgré la situation, j’ai confiance ! Il nous reste des alliés puissants. Je donnerai tout pour te toucher, pour sentir ton odeur, entendre ta voix ou tout simplement te voir une dernière fois. Ici, j’ai des sensations bizarres. Par exemple, lorsque des bombes atterrissent sous mes yeux, que des balles m’effleurent, je me dis que la chance est avec moi ! Sache que je t’aime et que si tu ne reçois plus de lettre, c’est que je suis parti rejoindre mes ancêtres ! Je me bats pour vous, pour le peuple et pour le monde. Je me bats pour la paix. Paix qu’ils n’ont pas pu trouver par un simple accord. J’essaye de garder le sourire, malgré les personnes que j’ai dû tuer, un peu plus de 300 hommes. J’espère que tu recevras cette lettre, car j’ai pris du temps à l’écrire. Avec tout mon amour, Au revoir Anne !
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Plus de 4 millions subirent des blessures graves ...Mon avis touchant, bouleversant. Les soldats décrivent le quotidien de la guerre avec un sang froid extraordinaire. Certaines descriptions sont à peine croyables. Je le conseille vraiment, ces mots ont été écrits dans la boue et l'horreur mais ils n'ont pas vieilli d'un jour. Brume crépusculaireMadame TotoroNombre de messages 521Age 43Localisation entre les rêves et l'écume des vaguesDate d'inscription 26/12/2005Sujet Re Parole de poilus - lettres et carnets du front 1914-1918 Lun 1 Mai 2006 - 1545 Oui, je confirme, bouleversantes ces lettres ...Il y a quelques années j'avais bossé sur quelques lettres avec mes CM2 ... J'avoue que c'est une des seules leçon d'histoire qui l'ait intéressés ... j'avais choisi quelques lettres bien poignantes, deux d'entre elles les avaient interpellé l'épisode où les allemands tuent tous les blessés d'un hôpital et les infirmières et un autre où des soldats français sauvent des blessés allemands ... jujugStagiaire en bibliothèqueNombre de messages 57Localisation Saint Brice sous forêt 95Date d'inscription 01/02/2006Sujet Re Parole de poilus - lettres et carnets du front 1914-1918 Lun 1 Mai 2006 - 1548 Citation Les soldats décrivent le quotidien de la guerre avec un sang froid extraordinaire. Certaines descriptions sont à peine croyables. Je le conseille vraiment, ces mots ont été écrits dans la boue et l'horreur mais ils n'ont pas vieilli d'un jour. Je suis assez d'accord pour dire que cet ouvrage fait vivre largement mieux le thème de la guerre 14-18 que tout autre ouvrage historique, ou du moins qu'il est un préalable indispensable si l'on veut un minimum comprendre la période. D'ailleurs, je m'en sers systématiquement dès que j'aborde ce thème en contre parler de sang-froid dans ce cas me paraît inadapté la peur, le découragement, la lassitude, le désespoir, l'horreur des combats transparaissent dans chaque témoignage, certains s'adressent vraiment à notre ressenti, et s'il s'agisait de rédaction de sang-froid, les textes seraient bien plus aseptisés. Dans la même collection et sur un thème différent, il y a également '"paroles d'étoiles" témoignages cinquante ans après d'enfants juifs cachés pour éviter les rafles pendant la seconde guerre mondiale. Ce n'est pas du témoignage à chaud comme pour les poilus mais c'est émouvant également. jonkalakDouble daddyNombre de messages 2435Age 45Localisation Planet earthDate d'inscription 25/11/2004Sujet Re Parole de poilus - lettres et carnets du front 1914-1918 Ven 17 Nov 2006 - 1552 Je n'ai pas lu ce livre mais une petite intervention pour vous parler d'un projet très intéressant autour de ces éditions Soleil et France Inter ont entrepris d'adapter ces lettres au format BD. 20 lettres parmis les plus intéressantes ont été sélectionnées et confiées à 20 auteurs contemporains de bande dessinées pour une mise en le résultat entre les mains et je ne manquerais pas de vous en parler quand je l'aurais en feuilletant un petit peu c'est déjà pas lettre est accompagnée d'un petit texte parlant de son auteur avec même des photos parfois. Suit la mise en tout est vendu 14€95 pour un album de 160 pages c'est pas si cher .Plus d'info ici avec en particulier la couverture et une planche. shenzyPrincesse aux petits de messages 3741Age 32Localisation somewhere over the rainbow...Date d'inscription 04/11/2004Sujet Re Parole de poilus - lettres et carnets du front 1914-1918 Mar 21 Nov 2006 - 2250 Je me disais bien qu'on en avait dejà parlé de poilus. Citation Par contre parler de sang-froid dans ce cas me paraît inadapté la peur, le découragement, la lassitude, le désespoir, l'horreur des combats transparaissent dans chaque témoignage, certains s'adressent vraiment à notre ressenti, et s'il s'agisait de rédaction de sang-froid, les textes seraient bien plus aseptisés Je suis tout a fait d'accord avec toi, je n'y ai pas ressenti "un sang" froid mais une realité exposé dans l'urgence. Un temoignage par moment qui ressemble a un dernier cri afin qu'on ne les oublie pas un peu comme les otages d'un avions qui ecrivent vite un dernier mot a leurs familles voyant le crash arriver a grand pas. Certains plien d'espoirs tentent de profiler un futur, d'autres n'y croient plus et puis l'expression de leurs douleurs, leurs desespoirs, leurs espoirs, et tout ce que la guerre a de plus horrible m'a profondement bouleversé. C'est d'autant plus difficile a imaginer que nous n'avons pas connu la guerre et notre connaissance est celle de film ou de peu comme dans le journal d'Anne Franck, ces lettres etant veridiques nous plongent dans ce qu'a du etre l'horreur de ces hommes et imaginer en plus leurs familles les lire et souffrir avec eux est encore plus avoir étudié la condition des femmes dans tous les temps et dans tous les pays, je suis arrivé à la conclusion qu'au lieu de leur dire bonjour, on devrait leur dire pardon"Alfred de Vigny Contenu sponsoriséSujet Re Parole de poilus - lettres et carnets du front 1914-1918 Parole de poilus - lettres et carnets du front 1914-1918 Page 1 sur 1 Sujets similaires» Paroles de poilus - Lettres et Carnets du front 1914-1918» Une aventure rocambolesque de..., de Manu Larcenet» Les carnets du Major Thomson de Pierre Daninos» Lettres anglaises - Olivier Barrot Bernard Rapp» Les lettres de mon moulin- Alphonse DaudetPermission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumLe Forum Des Lecteurs Forum Livre Littérature générale classification par genres Culture généraleSauter vers
Ma chère Léonie chérie J’ai confié cette dernière lettre à des mains amies en espérant qu’elle t’arrive un jour afin que tu saches la vérité et parce que je veux aujourd’hui témoigner de l’horreur de cette guerre. Quand nous sommes arrivés ici, la plaine était magnifique. Aujourd’hui, les rives de l’Aisne ressemblent au pays de la mort. La terre est bouleversée, brûlée. Le paysage n’est plus que champ de ruines. Nous sommes dans les tranchées de première ligne. En plus des balles, des bombes, des barbelés, c’est la guerre des mines avec la perspective de sauter à tout moment. Nous sommes sales, nos frusques sont en lambeaux. Nous pataugeons dans la boue, une boue de glaise, épaisse, collante dont il est impossible de se débarrasser. Les tranchées s’écroulent sous les obus et mettent à jour des corps, des ossements et des crânes, l’odeur est pestilentielle. Tout manque l’eau, les latrines, la soupe. Nous sommes mal ravitaillés, la galetouse est bien vide ! Un seul repas de nuit et qui arrive froid à cause de la longueur des boyaux à parcourir. Nous n’avons même plus de sèches pour nous réconforter parfois encore un peu de jus et une rasade de casse-pattes pour nous réchauffer. Nous partons au combat l’épingle à chapeau au fusil. Il est difficile de se mouvoir, coiffés d’un casque en tôle d’acier lourd et incommode mais qui protège des ricochets et encombrés de tout l’attirail contre les gaz asphyxiants. Nous avons participé à des offensives à outrance qui ont toutes échoué sur des montagnes de cadavres. Ces incessants combats nous ont laissé exténués et désespérés. Les malheureux estropiés que le monde va regarder d’un air dédaigneux à leur retour, auront-ils seulement droit à la petite croix de guerre pour les dédommager d’un bras, d’une jambe en moins ? Cette guerre nous apparaît à tous comme une infâme et inutile boucherie. Le 16 avril, le général Nivellea lancé une nouvelle attaque au Chemin des Dames. Ce fut un échec, un désastre ! Partout des morts ! Lorsque j’avançais les sentiments n’existaient plus, la peur, l’amour, plus rien n’avait de sens. Il importait juste d’aller de l’avant, de courir, de tirer et partout les soldats tombaient en hurlant de douleur. Les pentes d’accès boisées, étaient rudes .Perdu dans le brouillard, le fusil à l’épaule j’errais, la sueur dégoulinant dans mon dos. Le champ de bataille me donnait la nausée. Un vrai charnier s’étendait à mes pieds. J’ai descendu la butte en enjambant les corps désarticulés, une haine terrible s’emparant de moi. Cet assaut a semé le trouble chez tous les poilus et forcé notre désillusion. Depuis, on ne supporte plus les sacrifices inutiles, les mensonges de l’état major. Tous les combattants désespèrent de l’existence, beaucoup ont déserté et personne ne veut plus marcher. Des tracts circulent pour nous inciter à déposer les semaine dernière, le régiment entier n’a pas voulu sortir une nouvelle fois de la tranchée, nous avons refusé de continuer à attaquer mais pas de défendre. Alors, nos officiers ont été chargés de nous juger. J’ai été condamné à passer en conseil de guerre exceptionnel, sans aucun recours possible. La sentence est tombée je vais être fusillé demain pour l’exemple, demain, avec six de mes camarades, pour refus d’obtempérer. En nous exécutant, nos supérieurs ont pour objectif d’aider les combattants à retrouver le goût de l’obéissance, je ne crois pas qu’ils y parviendront. Comprendras-tu Léonie chérie que je ne suis pas coupable mais victime d’une justice expéditive ? Je vais finir dans la fosse commune des morts honteux, oubliés de l’histoire. Je ne mourrai pas au front mais les yeux bandés, à l’aube, agenouillé devant le peloton d’exécution. Je regrette tant ma Léonie la douleur et la honte que ma triste fin va t’ si difficile de savoir que je ne te reverrai plus et que ma fille grandira sans moi. Concevoir cette enfant avant mon départ au combat était une si douce et si jolie folie mais aujourd’hui, vous laisser seules toutes les deux me brise le cœur. Je vous demande pardon mes anges de vous abandonner. Promets-moi mon amour de taire à ma petite Jeanne les circonstances exactes de ma disparition. Dis-lui que son père est tombé en héros sur le champ de bataille, parle-lui de la bravoure et la vaillance des soldats et si un jour, la mémoire des poilus fusillés pour l’exemple est réhabilitée, mais je n’y crois guère, alors seulement, et si tu le juges nécessaire, montre-lui cette lettre. Ne doutez jamais toutes les deux de mon honneur et de mon courage car la France nous a trahi et la France va nous sacrifier. Promets-moi aussi ma douce Léonie, lorsque le temps aura lissé ta douleur, de ne pas renoncer à être heureuse, de continuer à sourire à la vie, ma mort sera ainsi moins cruelle. Je vous souhaite à toutes les deux, mes petites femmes, tout le bonheur que vous méritez et que je ne pourrai pas vous donner. Je vous embrasse, le cœur au bord des larmes. Vos merveilleux visages, gravés dans ma mémoire, seront mon dernier réconfort avant la fin. Eugène ton mari qui t’aime tant
Dissimulées dans un grenier, des lettres d’amour, rédigées par un poilu de 14/18, ont été retrouvées par hasard en Bretagne. C’est un témoignage inestimable ! Un petit bout d’histoire et une preuve que l’amour et l’humanité n’avaient pas totalement quitté le cœur des hommes, à une époque où le monde traversait pourtant l’une de ses périodes les plus sombres. Des lettres d’amour, écrites sur le front par un soldat breton mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, ont été retrouvées à Redon, une commune bretonne située en Ille-et-Vilaine. C’est en rénovant le grenier de son nouvel appartement qu’un certain Maxime Le Roux a fait cette magnifique découverte ! En pleins travaux dans les combles, ce dernier remarque en effet un paquet dissimulé sous le toit et, gagné par la curiosité, se décide à en examiner le contenu. Il y découvre d’abord une première lettre datée d’avril 1916, écrite par le caporal Jean Chapron à sa femme Aurélie Guennec, l’amour de sa vie, qu’il surnomme affectueusement sa Lolote chérie ». Intrigué et touché par la plume du poilu, Maxime continue son exploration et met la main sur toute une correspondance qui, malgré l’usure du temps, témoigne de l’amour que le soldat portait à sa chère et tendre, ainsi qu’à sa fille Yvette. Il s’aperçoit ainsi que Jean a écrit une lettre par jour à sa femme pendant les quatre années du conflit avant, hélas, de tomber au champ d’honneur en juillet 1918, quelques mois seulement avant la fin de la guerre, le 11 novembre. Conscient du trésor qu’il vient de retrouver, Maxime se met en tête de retrouver des éventuels descendants du couple, afin de leur remettre ces précieux souvenirs de famille. Il décide alors de publier une annonce dans un journal local et à son grand étonnement, cela va porter ses fruits puisqu’un certain Yves Goujon va rapidement le contacter. Ce dernier n’est autre que le petit-fils du soldat disparu, qui ignorait tout de cette correspondance d’un autre temps. Après une brève prise de contact, les deux hommes se sont rencontrés il y a quelques jours et Yves n’a pas pu cacher son émotion en entrant dans la demeure qui l’a vu naître jadis et dans laquelle il n’avait plus mis les pieds depuis 50 ans. Après s'être imprégné des lieux, non sans une certaine nostalgie, il a reçu des mains de Maxime ces fameuses lettres qu'il gardera précieusement comme des reliques. Une scène très émouvante immortalisée par les caméras de nos confrères de France 3. Considérée comme le premier conflit mondial, la Grande Guerre aura duré 4 ans, 3 mois et 14 jours, entre le 28 juillet 1914 et le 11 novembre 1918. Par son intensité et son caractère destructeur encore jamais vu, elle a profondément marqué les populations et entraîné des bouleversements géopolitiques majeurs, dont les ramifications ont en partie engendré la Seconde Guerre mondiale. Plus de 22 000 000 de personnes civils et militaires ont perdu la vie ou ont été portées disparues, lors de cette guerre abominable que beaucoup croyaient être la Der des der ». Mais c'était sans compter sur l'histoire et la folie des hommes...
lettre d un poilu Ă sa femme